lecture·RAT

Marathon de lecture pour bien finir la saison des fêtes

marathon2b7xnoel

Pour conclure en beauté le challenge Il était sept fois Noël, Chicky Poo et Samarian nous proposent de refaire un marathon de lecture en ce weekend qui s’avère être le dernier des vacances pour ma part.

J’avais, je l’avoue, un peu oublié ce rendez-vous, et pourtant, hier soir, j’ai dévoré la fin de mon roman Une odeur de gingembre, donc j’ai décidé de me joindre au rendez-vous, même si ce weekend sera signe de travail et de sorties. En ce début d’année, j’essaie de déloger certains livres qui dorment depuis bien trop longtemps dans ma pal, parce que les lectures s’entassent et que je commence à manquer de place… Et aussi, parce que j’ai des livres à rendre à la bibliothèque 😀

Qui participe ?

489ed862e3172c31410d5fe7225ce892

(photo non personnelle)

Samedi, 13h

81vvoevjeal

Hier soir, j’ai lu 150 pages pour finir le roman Une odeur de gingembre. Un roman qui trainait dans ma pal depuis… dix ans !! Il était donc temps de faire quelque chose. Au début, j’avais du mal à avancer dans cette histoire, mais finalement, les événements s’enchainent et j’ai fini par le dévorer. Ce récit qui se passe au début du XXe siècle dans l’Asie alors que les puissances européennes dominent encore le monde avait un goût exotique très dépaysant. Les récits de la vie tokyoïte de l’héroïne m’ont d’ailleurs donné très envie de me plonger dans un roman japonais ou dans des mangas… A suivre pour ma prochaine lecture, mais qui sera je ne sais quand, car nous avons prévu d’aller voir une exposition à l’Institut du monde arabe après le déjeuner !

A suivre !

Dimanche, 15h40

Comme je l’avais prévu, j’ai été moins assidue que lors du dernier RAT. Alors, après mon dernier passage, je suis sortie pour faire une balade (à pieds forcément) jusqu’à l’Institut du monde arabe où nous avons visité l’exposition qui présente Al-Ula, un endroit assez incroyable d’Arabie. Je connais très mal cette région et son histoire, donc c’était passionnant, et superbe de voir comment la vie (notamment avec de magnifiques oasis) réussit à se frayer un chemin dans un monde désertique.

teaser20alula20v2

Ensuite, après des courses, je suis rentrée et j’ai entamé un manga que j’ai acheté pour ma classe, le tome 1 de Card captor Sakura. J’ai beaucoup regardé l’anime quand j’étais petite (sans pour autant apprécier plus que cela) et ça me replonge en enfance.

card-captor-sakura-clear-card-arc

Ce matin, j’ai aussi ressorti le livre de bien-être Mettez du lagom dans votre vie, vu que janvier est le mois du challenge Feel Good organisé par Sookee et que j’ai ce livre dans ma bibliothèque depuis qu’une amie avec qui j’ai partagé mon année suédoise me l’a offert. J’ai lu les 102 premières pages mais ensuite, j’ai été prise d’une envie de désencombrer (car il est question de cela dans le livre) et me suis mise à fouiller mes placards pour mettre en vente ou don plusieurs objets. Bref, plus beaucoup de lecture ensuite. Là, j’ai envie de m’y remettre mais j’ai du travail qui m’attend…

51zx-aujlxl._sx349_bo1204203200_

Dimanche, 23h30

C’est ici que s’achève ce marathon. Rien de bien palpitant comme lectures cet après-midi, à part « Réussir en grammaire CE2 » :o)

J’en vais rejoindre mon lit avec le tome 2 d’Agatha Raisin que je dois bientôt rendre à la bibliothèque. Sûrement qu’elle m’aidera à faire passer le blues du dimanche soir de veille de reprise !

Bonne soirée

lecture·photo·sur l'écran

Lectures de 2019

D’habitude, je n’aime pas trop faire ce genre de bilans, mais cette année, j’essaie de reprendre un peu plus les billets lecture par ici (dit la fille qui a du en publier 2 dans l’année, mais hum, oublions ce détail) et j’ai regardé mon bilan de lectures 2019 sur Goodreads qui est bien pratique pour récapituler tout ce qu’on a lu… Un bilan qui sera tout de même une promenade dans les souvenirs de ce qu’a été 2019, notamment au fil de mes pérégrinations…

Donc en 2019, on trouve quand même beaucoup d’albums et romans jeunesse lus pour le boulot, avec un pic de retombée en enfance quand j’ai lu ou relu plusieurs romans du club du grand galop que j’adorais petite. Une régression agréable.


Ma première lecture bouleversante de l’année fut un livre qui est entré en même temps dans le cercle fermé de mes livres préférés tout court, une lecture qui m’a emportée, et qui est restée vivre en moi longtemps après…

dans-la-foret

Et je crois que je ne suis pas la seule 😉

2019, ce fut également la saga de l’amie prodigieuse enfin découverte (j’attendais un bon moment pour l’attaquer, ce fut notre séjour à Rome fin février). J’ai dévoré le tome 1 dans l’aéroport et l’avion (pratique quand on a autant d’heures à tuer), puis chez moi, où je n’ai rien fait d’autre pendant deux jours (pratiques, les vacances).

DSCF4928

J’ai ensuite attendu les vacances d’été pour lire le tome 2. Il y a quelque chose dans l’écriture d’Elena Ferrante qui me happe, ses mots sont comme de l’eau qui coule, toujours avec une fluidité parfaite qui fait que je n’arrive pas à m’arrêter. Combien de fois en les lisant me suis-je dit « allez, un chapitre de plus » pour me retrouver avec 5 ou 6 chapitres de plus. J’avais l’impression, alors que j’étais au soleil sur la plage, de sentir le soleil écrasant de Naples et les intrications encore plus écrasantes dans les relations de Lila et Lenu. Rendez-vous avec le tome 3 pendant de prochaines vacances, donc 🙂

DSCF7587

Vue magique depuis notre tente dans le camping de Scourie, en Ecosse

Sinon, on a eu quelques lectures britanniques qui pour le coup étaient des enquêtes policières. J’ai redécouvert MC Beaton et Agatha Raisin après une tentative peu concluante il y a plusieurs années… J’ai beaucoup aimé le tome 1, La quiche fatale, et cet été, à l’occasion de mon voyage en Ecosse, j’ai également découvert la série Hamish Macbeth puisqu’elle se déroule dans les Highlands écossais. Nous avons d’ailleurs visité les Cotswolds, région d’Agatha, avant d’aller vers l’Ecosse ; une partie de l’Angleterre que j’ai trouvée vraiment bucolique et charmante.

Deux autres polars qui me rappellent ce voyage, Dry bones that dream, de Peter Robinson avec le plutôt célèbre inspecteur Banks (trouvé dans une auberge de jeunesse pendant le voyage) et le premier tome de la Trilogie de Lewis de Peter May, dont les romans se passent sur l’île de Lewis où nous ne sommes pas allés mais dont la beauté sauvage m’a un peu évoqué le nord des Highlands…

(On voit au passage qu’il est important de rajouter un ciel dramatique sur la photo en post-prod pour vendre du polar britannique… ;))

Je crois que ce sont ces lectures qui m’ont le plus marquée, sans doute car elles sont liées à des souvenirs de voyages…

DSCF7656

Nord des Highlands écossais

Sinon, en voyageant uniquement depuis mon canapé, il y a eu quelques belles lectures américaines, comme Rien n’est trop beau qui m’a fait revivre le New York des années 50 (bien que la fin m’ait un peu déçue) et Mama Red qui m’a plongée dans une ferme de Caroline du Sud aux côtés de Sarah et de la maman vache qui m’ont beaucoup émue.

Et puis pour finir l’année, quelques romances, notamment d’Angela Morelli qui semble bien celle qui nous propose ce qui se fait de plus intelligent en la matière aujourd’hui. J’ai dévoré ses romans L’homme idéal en mieux et Juste quelqu’un de bien . Deux romans qui en plus m’ont replongée dans l’ambiance de deux quartiers de Paris où j’ai vécu, le 20e et le 11e arrondissement. C’était donc très agréable de voir ces petits clins d’oeil à ces quartiers que j’ai beaucoup aimés. J’ai également profité de Noël pour savourer la romance de la lecture commune du challenge Il était sept fois Noël, Je te ferai aimer Noël.

Voilà un tour non exhaustif, mais essentiel de ces lectures pour l’année. On remarque (à l’exception des romances) l’absence criante de romans français, un genre que j’ai totalement abandonné car il ne m’attire plus depuis des années. Je trouve ce bilan bien peu garni, mais il est fréquent que je passe 1 mois sur un roman désormais… La fatigue et le temps que me prennent les cours ont raison de moi pour la lecture ! Je me rattrape pendant les vacances. Quand je ne regarde pas des séries, car ma sériephagie s’est un peu aggravée cette année…

J’ai été happée par l’ambiance et la superbe photographie de la série Better Call Saul, que nous avons terminée avant que je ne commence Breaking Bad – série culte dont j’avais beaucoup entendu parler, mais que je n’avais finalement jamais vue. Depuis, je rêve d’aller photographier des diners et la poussière du désert du Nouveau-Mexique.

Nous avons également repris Outlander pour rester dans l’ambiance écossaise (nous avons d’ailleurs visité de nombreux lieux de tournage là-bas (un jour, il faudra quand même que je trie ces photos !))

outlander

Nous avons également continué de regarder régulièrement The big bang theory (il ne manque que la saison 12 qui n’est pas disponible sur Netflix, snif) et Supernatural dont j’adooore l’ambiance et l’humour (on a toujours plusieurs saisons de retard, mais la dernière sort cette année, donc autant prolonger le plaisir).

Le mercredi midi, quand je rentre du cours d’anglais que je donne, j’ai également mon rituel de déjeuner devant The good wife… J’aime bien cette série qui est très bien construite et ma foi, assez distrayante.

Cette année, il y a eu tellement peu de concerts et festivals, qu’il n’y en a pas eu, et c’est sans doute une des rares années où ça m’arrive. Alors, objectif pour 2020, retourner en concert (malgré ma phobie des espaces clos, c’est quand même de beaux moments).

Ce bilan culturel s’achève ainsi, n’hésitez pas à commenter si vous avez lu ou vu l’une des choses que je cite.

Que 2020 soit aussi riche et variée !

blablabla

Bonjour 2020

DSCF2023

A cette période de l’année fleurissent les bilans, et comme chaque année (2018, par exemple, il y en a eu d’autres, mais j’ai relu celui-ci et je l’aime bien) ça me trotte dans la tête. Alors, cette année, que nous a-t-elle apporté ? Etait-elle enrichissante ? Suis-je la même que celle qui roupillait sur son canapé le 1er janvier après beaucoup de nourriture, pas mal de verres et pas assez de sommeil ?

J’ai vu passer des listes, tout ce que tu as fait en 2020, des gens qui parlent de tout ce qu’ils ont accompli, des listes telles des montagnes.
Cette année, pas de bilan de lectures (voilà trop longtemps que je n’en ai pas fait), pas non plus d’annonces ronflantes, pas d’éléments tonitruants à mettre dans ma liste des réussites. J’ai gardé le même boulot, le même appart, (le même mec).

Et en réalisant cela, je me dis que c’est sans doute, cela, le plus profond changement. J’ai essayé de remonter le temps, mais je ne me souviens pas de la dernière fois que j’avais conservé une telle stabilité. En fait, c’est sans doute pour la simple et bonne raison que c’est la première fois que cela m’arrive, depuis que j’ai commencé à travailler, et auparavant, on peut considérer que chaque année d’études apportait son lot de changements.

L1010253-2

Donc non, pas de grand changement à annoncer, et pourtant cette année fut charnière ; je ne suis certainement plus la même, plus tout à fait, que pendant cet après-midi du 1er janvier. C’est saisissant, ce contraste, ce constat qu’il a fallu que la vie freine son rythme et atteigne un rythme de croisière, pour pouvoir avancer autant. Souvent, cette année, j’ai pensé aux grains de sable dorés chahutés par le ressac de la mer, tourbillonnant sans fin au gré des vagues et à la manière dont ils ont besoin que le courant se calme pour pouvoir se redéposer au fond. 2019 m’a fait ce cadeau, de laisser mes grains de sable, les beaux, les dorés, les virevoltants, les plus anguleux aussi, ceux qui rendent l’eau trouble, de laisser tous ces grains se déposer, doucement, tout doucement.

Et c’est vrai, qu’alors, certaines choses s’éclairent, la mer que l’on croyait faite pour être mouvementée se calme et devient translucide ; tout est pareil et pourtant, tout a changé.

DSCF6162-2

Et l’on peut voir à travers : les belles promesses, les combats contre les moulins à vent, ce qui en vaut la peine et ce qui ne le vaut pas tant. Les choses qu’il faut abandonner parce qu’on continuait de les voir avec le prisme de l’espoir, parce qu’il était si beau, ce prisme, il rendait tout si coloré, et on n’aime pas voir la vie en gris, mais quand il ne fonctionnait plus, ce n’était pas grise qu’elle était, cette vie, c’était d’un noir plus profond que l’abyme, et qu’il était alors bien dur de ne pas flancher quand on se retrouvait nez à nez avec lui.

Sur le long, long, long chemin de la sagesse, en 2019 on a essayé d’apprendre à reconnaitre ce qui est bon et ce qui est néfaste ; que parfois, on n’a pas d’influence sur les décisions et les sentiments autour de soi ; d’apprendre que si on ne peut rien faire, alors il faut laisser aller et ne pas (trop) s’en vouloir… D’apprendre à dire non, à s’éloigner de ce qu’on ne mérite pas. Bon, je ne suis qu’aux premiers kilomètres de ce long chemin, c’est pas toujours gagné (j’ai l’impression parfois que je répète continuellement les mêmes choses d’année en année), mais j’avance 🙂

DSCF8260

2019, ce fut donc tout cela, et même si c’est flou, j’ai sans doute utilisé mes bottes de sept lieues pour faire tout ce chemin. Il y a eu tous ces beaux moments du quotidien, les skype avec le Canada qui font partie des impératifs, un séjour ensoleillé à Rome et des kilomètres de visites (et de pizzas), les weekends en Bretagne (trop peu souvent), les retrouvailles en famille qui n’étaient pas arrivées depuis… 20 ans !, la photo à laquelle je me suis remise plus sérieusement avec l’achat d’un objectif 35mm, notre périple écossais qui était tellement beau, mon appartement tout beau tout chaud que j’aime tant retrouver le soir, en me blottissant sous une couverture, les enfants qui continuent de me donner ces moments d’adrénaline qui sont de purs moments de joie où je sais pourquoi il faut se lever et se décarcasser chaque jour, les fous rires avec les collègues, les matins quand rien ne compte que de sentir l’odeur de l’été, dévorer les deux premiers tomes de la saga de l’amie prodigieuse pendant les vacances, pleurer d’émotion en voyant l’exposition des superbes photos de Sally Mann, vibrer quand on sait qu’on a croisé un cœur d’artiste qui bat sans doute la même fréquence que le sien, rêver à de futurs voyages, de futurs projets.

briand_kelig_debarquementstmichel-138

Et nous voici aux portes de la décennie 2010, à laquelle il faut dire au revoir. J’ai parfois l’impression que tout se met à tourner si vite, que je voudrais arrêter le temps, que je ne suis pas sûre d’être prête à vivre dans le monde de demain.

Alors, à 2020, à toutes les belles choses qui s’annoncent, à ses imperfections, à l’incertitude qui parfois nous terrasse presque encore, mais qui fait que la vie est si bouillonnante et si palpitante.

Je vous souhaite une très belle année et d’en profiter au maximum.

(photos personnelles)