blablabla·challenge Halloween·Etats-Unis

Un retour, un weekend lecture, un festival littéraire

Salut les internets,

Je suis une éternelle optimiste sur la quantité de choses que je veux faire dans une journée, un weekend, une semaine. Souvent, à la fin de la journée, je me rends compte que j’étais trop ambitieuse.

J’ai eu du mal à trouver le temps et puis aussi un peu l’envie de bloguer par ici. Pourtant, je n’arrive pas à lâcher ce blog, je n’ai pas envie de refermer la porte. Mon dernier billet remonte à décembre (et il me semble pourtant que c’était hier). Il faut quand même que je vous raconte pourquoi. J’étais à fond dans les célébrations de Noël, et 2 jours après le 25, ma maman a eu un problème de santé. Tout va bien car c’était quelque chose qui s’est très bien réglé une fois diagnostiqué, mais sur le coup, nous avons eu très peur et avons passé la dernière semaine de 2021 à faire la navette entre l’hôpital où elle a eu une batterie d’examens, et la maison. Je n’avais plus du tout le cœur à la fête et je n’avais plus du tout envie de penser à cette période (d’ailleurs j’ai mis un mois à enlever le sapin de Noël à cause de ça).

J’ai donc tout laissé en plan sur le blog aussi, et les semaines se sont transformées en mois. Je ne sais pas si je peux rester régulière dans la tenue de ce blog, mais je sais que je veux encore venir par ici. Maintenant que j’ai un jardin, les mois de printemps et d’été sont consacrés à regarder mes courgettes pousser, observer les mésanges qui viennent sur percher sur le noisetier et lire au soleil en buvant du thé glacé, et moins à l’ordinateur. La vie suit son cours, entre l’école, les longs trajets (et les problèmes de trains krrr), les amis, la famille. Le temps qui file à toute allure me donne envie de déconnecter pendant mon temps off car les journées sont bien remplies.

C’est ainsi, mais la période de septembre, des feuilles mortes, de l’arrivée de l’automne et forcément du challenge Halloween de Lou et Hilde, ainsi que la période de l’Avent me mettent toujours en joie.

Alors puisque ce weekend marque l’ouverture de notre bon vieux challenge Halloween et que nous nous installons au manoir, je viens dépoussiérer et enlever les toiles d’araignées. Ce weekend sera bien actif car c’est également celui du festival America à Vincennes, festival consacré à la littérature américaine, avec de nombreux auteurs et rencontres réjouissantes ! Je n’aurai pas le temps de tout faire, clairement, je n’ai plus la même énergie qu’il y a quelques années (et le rythme de la rentrée m’a épuisée), mais on va en profiter !

Ca a commencé hier avec la rencontre en dédicace d’Armistead Maupin (dont les chroniques de San Francisco ont tellement marqué mon amour pour cette ville, avant même de pouvoir la visiter !) et de Joyce Maynard, une rencontre très émouvante quand je lui ai dit tout le bien que je pensais de ma lecture des Règles d’usage. Nous en avions toutes deux les larmes aux yeux. Maintenant, j’ai envie de lire tous ses romans, c’est malin.

La suite au prochain épisode, là, après un petit déjeuner avec un thé pomme cannelle dans ma tasse d’automne Anthropologie en compagnie de mon félin assoiffé (… de croquettes !) Et d’un vlog automnal d’Alex bouquine en Prada, je dois me préparer pour aller à Vincennes (pas de train sur ma ligne à cause de travaux ce weekend, toute une logistique à prévoir !). Je vais aussi aller voir qui a osé franchir la porte du manoir….

Etats-Unis·littérature

Presidio

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Après six années d’une drôle de vie menée en solitaire, Troy retourne dans la petite ville où il a grandi. Il s’est tôt fait la promesse de ne jamais rien posséder et emprunte depuis la vie des autres : leurs portefeuilles, leurs valises, leurs costumes et leurs voitures… Pourtant, lorsqu’il apprend que la femme de son frère a mis la main sur le maigre pécule hérité du père, Troy met le cap sur New Cona (tableau miniature de l’Amérique rurale), bien décidé à aider son frère à retrouver l’argent. Ils embarquent alors dans un road trip chaotique à travers les paysages austères du Texas. Seul hic, une passagère non déclarée est à l’arrière de la voiture : Martha, une gamine qui n’a pas froid aux yeux et une idée fixe en tête, retrouver son père au Mexique. Les frères Falconer ne sont plus simplement recherchés pour un banal vol de véhicule, mais pour enlèvement…

Le côté mystérieux de ce road trip de deux frères dont les personnalités resteront assez obscures pendant tout le roman m’a tout de suite interpellée. Sauf qu’ici, il ne s’agit pas d’un road trip exaltant, mais au contraire d’un récit lourd, poisseux. Les deux frères parcourent la région du Texas dans ce qui semblerait presque une célébration du vide : les motels peu fréquentés à la moquette plus que douteuse, les stations service désertées, les routes secondaires poussiéreuses pour éviter de se faire repérer… Kennedy fait ressortir de façon magistrale cette atmosphère.

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J’ai pourtant eu du mal à poursuivre ma lecture sans perdre mon intérêt et c’est surtout lorsque le personnage de Martha entre en scène que j’ai apprécié ma lecture. Jeune fille issue d’une communauté mennonite au Mexique (une communauté religieuse qui refuse notamment tout progrès technique), ayant été enlevée par son père qui a fuit ladite communauté en traversant la frontière, elle se retrouve catapultée dans une société américaine dont elle ignore tout.
C’est en étant allongée à l’arrière d’une voiture que vole Troy, fidèle à son habitude, qu’elle se retrouve au cœur d’un enlèvement qui était loin d’être prévu. Sa force de caractère et son instinct de survie, alors qu’elle est jeune et a connu un environnement pacifiste très peu en phase avec la société américaine, forcent le respect et l’ont rapidement rendue très attachante. Elle pourrait presque être le personnage principal si cette place n’était pas déjà prise par l’Etat du Texas qui est le véritable coeur du roman.

Je suis quand même certainement passée à côté de ce livre, car à part l’histoire de Martha qui m’a beaucoup intéressée, le reste n’a pas réussi à me tenir en haleine… J’ai eu du mal à cerner les personnages des frères, et c’est peut-être un effet recherché par l’auteur ; mais c’est un aspect qui compte beaucoup dans l’intérêt que je porte à mes lectures et ils sont restés des énigmes jusqu’à la dernière page.

Dommage car l’écriture délicate et toute en nuances de l’auteur nous plonge au cœur du Texas des années 70, presque comme si on y était.

Je remercie vivement les éditions Delcourt et Léa du groupe Picabo River Book Club pour m’avoir permis de découvrir ce roman !

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